Mars Bleu : dépister le cancer colorectal avant tout !

22 mars 2023
Dr Morel, Dre Vérot et Dr Tavernier, mobilisés pour le dépistage du cancer colorectal

Le cancer colorectal touche chaque année près de 43 000 personnes en France. Il est le 2e cancer le plus meurtrier et touche aussi bien les hommes que les femmes. Pourtant, son dépistage précoce permet de guérir 9 cancers sur 10.

En 2022, près de 180 patients ont été pris en charge aux Hôpitaux Nord-Ouest pour un cancer colorectal.

Le cancer colorectal : c’est quoi, comment le détecter ?

Un cancer colorectal se développe à l’intérieur du gros intestin, aussi appelé colon, et/ou du rectum, juste au-dessus de l’anus.

« Il faut imaginer le colon comme un gros tuyau. A l’intérieur, il y a une paroi composée de cellule. Parfois, ces cellules se développent de façon trop importante et génèrent une excroissance appelée polype. Ça ressemble à un champignon qui sort de la paroi » explique Dr Boris Morel, gastro-entérologue à l’hôpital de Villefranche-sur-Saône.

La majorité des polypes sont bénins, c’est-à-dire qu’ils ne deviendront pas cancéreux. Mais dans 2 à 3% des cas, ces polypes grossiront et seront à l’origine de cancers colorectaux. Cela peut prendre une dizaine d’années. Au cours de ce processus, les polypes peuvent saigner. Ce sont ces traces de sang, invisibles à l’œil nu, que le test de dépistage cherche à détecter.

Quand le test révèle des traces de sang, une coloscopie doit être réalisée pour définir l’origine de ces traces. Notre équipe de gastro-entérologues proposent des créneaux de rendez-vous dédiés aux patients dont le test a trouvé des anomalies.

Dans la majorité des cas, la coloscopie ne montre rien d’anormal. Les traces de sang peuvent être dues à d’autres pathologies bénignes. Dans environ 40 % des cas, des polypes sont retirés et envoyés en analyse. Enfin, dans 8% des cas, la coloscopie diagnostique un cancer.

« Les polypes ne donnent aucun autre symptôme. C’est pour cela qu’il est important de réaliser le test de dépistage. Quand on commence à ressentir des symptômes tels que des vomissements, des troubles digestifs, de violentes douleurs abdominales, c’est souvent que la maladie est très évoluée »

Dr Boris Morel, gastro-entérologue
Dr Boris Morel

Comment traite-t-on le cancer colorectal ?

Le premier traitement du cancer colorectal, et le plus efficace, est la coloscopie. En retirant précocement les polypes ou les cancers de très petites tailles, le patient est instantanément guéri de son cancer.

Lorsque la tumeur est trop importante pour être retirée lors d’une coloscopie, mais qu’elle ne présente pas de métastases, une intervention chirurgicale pourra être proposée au patient. Elle consiste à retirer la tumeur en enlevant un bout du gros intestin et en recousant les deux extrémités ensemble. « Les patients ne gardent généralement pas de séquelle de l’intervention et ils retrouvent rapidement le même rythme de vie » confie Dr Clément Tavernier, chirurgien viscéral à l’hôpital de Villefranche-sur-Saône.

« Après la chirurgie, la tumeur prélevée est envoyée pour analyse. Si aucune métastase n’est détectée, le patient est considéré comme guéri. Nous le reverrons ensuite régulièrement pendant 5 ans pour le suivi»

Dr Clément Tavernier, chirurgien viscéral et bariatrique
Dr Clément Tavernier

Lorsque la maladie atteint le stade métastatique, les stratégies thérapeutiques auront pour objectif de ralentir l’évolution de la maladie et de préserver au maximum la qualité de vie du patient.

Grâce à notre unité d’oncologie ambulatoire et au centre de radiothérapie du beaujolais, en partenariat avec le CLB, nos praticiens peuvent proposer des traitements par radiothérapie, par chimiothérapie et par immunothérapie.

« L’immunothérapie a fait ses preuves pour le traitement du cancer du poumon et du mélanome. Nous sommes contents de pouvoir proposer cette nouvelle solution thérapeutique à nos patients atteints de cancers colorectaux métastatiques » explique Dre Céline Vérot, responsable de l’unité d’oncologie ambulatoire de l’hôpital de Villefranche-sur-Saône.

« De nombreux patients suivis en oncologie ambulatoire sont soignés pour un cancer colorectal. Ils bénéficient d’une prise en charge complète avec de nombreux soins de supports à proximité de leur domicile »

Portrait du Dr Céline Vérot, gastro-entérologue
Dre Céline Vérot

Comment participer au test de dépistage ?

Le test de dépistage du cancer colorectal concerne les femmes et les hommes, de 50 à 74 ans. C’est un test simple, rapide, indolore et pris en charge à 100 %. Il doit être réalisé tous les deux ans afin de détecter le cancer colorectal le plus précocement possible.

« Vous pouvez vous le procurer chez votre médecin ou dans les pharmacies participantes. Si vous avez reçu un courrier d’invitation, vous pouvez également le commander en ligne sur le site monkit.depistage-colorectal.fr » conclut Dr Boris Morel.

Si le résultat du test révèle des traces de sang, vous pouvez contacter le secrétariat pour prendre rendez-vous : 04 74 09 27 13.

Evènement à Tarare

Dans le cadre de Mars Bleu, l’hôpital de Tarare organise un temps d'information et de sensibilisation le mercredi 29 mars.

De 13h à 16h, rendez-vous dans le hall principal de l’hôpital pour rencontrer les équipes du Centre régional de coordination des dépistages des cancers d’Auvergne-Rhône-Alpes, des HNO et les associations.

Nos gastro-entérologues présents répondront à l’ensemble des questions des visiteurs.